curcuma fonctionne t-il ou pas ?

Posté dans : Non classifié(e) 0

Pourquoi le curcuma ne marche pas

De nombreuses personnes prennent un complément alimentaire de curcuma, persuadées que celui-ci leur apporte de nombreux bénéfices. Pourtant la manière dont le curcuma est utilisé le rend souvent totalement inefficace. Découvrez pourquoi et comment y remédier.

Où sont passées les promesses du curcuma ?

Cela fait environ 6 ans que les compléments alimentaires du curcuma s’arrachent comme des petits pains. Et si on en croit la plupart des sites internet de santé naturelle, commerciaux ou non, le curcuma semble avoir des effets tout simplement incroyables : cette épice pourrait bloquer la prolifération des cellules cancéreuses, guérir l’arthrose, la sclérose en plaques, les maladies cardiaques, les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou encore les maladies inflammatoires de l’intestin comme la rectocolite hémorragique. Et lorsqu’on cherche des études scientifiques sur la curcumine dans une base de données de la littérature médicale, on constate que de nombreuses études semblent soutenir ces affirmations. Pourtant, au fil de toutes ces années, jamais je n’ai reçu ou lu de message d’un internaute annonçant sa guérison ou la rémission de sa maladie grâce au curcuma. Comment l’expliquer ? Y aurait-il anguille sous roche ? Manipulation marketing ? C’est ce que nous allons voir.

Le curcuma est une épice colorée riche en polyphénols : les curcuminoïdes. Ce sont eux qui donnent à l’épice sa couleur jaune. Parmi les curcuminoïdes, on distingue quatre substances : la curcumine (qui représente environ 80% de tous les curcuminoïdes), la demethoxycurcumine, le bisdemethoxycurcumine et le cyclocurcumine. La plupart des vertus du curcuma semblent être liées aux effets de la curcumine, mais pas seulement : après ingestion la curcumine subit des réactions chimiques au niveau du foie ce qui donne naissance à quatre métabolites (ou dérivés) : la tétrahydrocurcumine, l’hexahydrocurcumine, la curcumine sulfate et la curcumine glucuronide. C’est la tétrahydrocurcumine qui est le métabolite principal.

La curcumine dans l’industrie
Quand vous achetez un produit issu de l’agroalimentaire et que la liste des ingrédients mentionne le « E100 ») cela signifie que le produit contient de la curcumine. Celle-ci est généralement utilisée pour sa coloration jaune.

  • Premier problème : l’analyse de différents compléments alimentaires de curcumine a révélé qu’une bonne partie d’entre eux sont mis au point avec du curcuma de premier prix qui ne contient que très peu de curcumine, donc très peu de substance active (1).
  • Deuxième problème : les études scientifiques dans lesquelles les chercheurs annoncent des vertus du curcuma face aux cancers ou aux maladies chroniques ne sont pas issues de recherches sur des malades, mais plutôt d’études in vitro, sur des cellules, en laboratoire : on applique directement la curcumine sur les cellules ou on l’injecte à des animaux.
  • Troisième problème : la curcumine est très mal absorbée par le tube digestif (2); lorsque des chercheurs ont donné différentes doses de curcuma sous forme d’un complément alimentaire très populaire et réputé d’excellente qualité à des volontaires, ils n’ont observé aucun passage de la curcumine dans le sang tant que les doses étaient inférieures à 10 000 mg, ce qui correspond à 10 comprimés du produit avalés en une seule fois (3). Et en avalant 10 ou 12 comprimés, seules 2 personnes sur 24 ont vu leurs niveaux de curcumine sanguins augmenter, mais à des valeurs très faibles (22 à 41 ng/mL).

Voilà finalement pourquoi le curcuma ne tient pas toutes ses promesses : que ce soit en complément alimentaire ou en cuisine : il ne passe presque pas dans le sang et ne peut donc pas avoir tous les bénéfices qu’on lui attribue, car ces derniers sont issus d’expériences en laboratoire où les conditions sont très différentes de la vie réelle ! Fort heureusement, il existe un moyen de contourner tous ces problèmes et d’obtenir un curcuma hautement absorbable et donc hautement efficace.

L’état de la recherche sur l’absorption du curcuma

Certains laboratoires, un peu plus préoccupés que les autres pour vendre des produits de qualité, connaissent cette problématique. On trouve ainsi sur le marché de nombreux compléments alimentaires de curcumine mélangée à du poivre noir. En effet, une étude a montré que l’ajout de 20 mg de piperine (un extrait du poivre noir) à 2 000 mg de curcumine multipliait par 20 l’absorption de la curcumine (4)! Le mélange de curcumine et de poivre noir semble donc particulièrement intéressant puisqu’une dose de 2 000 mg de ce mélange serait équivalente à une dose de 40 gr de curcuma simple. Mais malheureusement cette solution pose aussi deux problématiques :

  • Les fabricants ne mettent jamais plus de 5 mg de piperine pour 1 000 mg de curcuma, soit deux fois moins que la dose efficace dans les études scientifiques.
  • De nombreuses études ont mis en évidence que si le poivre noir augmente l’absorption du curcuma (ou d’autres substances) c’est parce qu’il augmente la perméabilité intestinale et donc le passage dans le sang des molécules extérieures (5). Et malheureusement les chercheurs expliquent aussi que cet effet favorise l’apparition d’intolérance et d’allergies alimentaires (6). Par ailleurs on sait aussi que tout ce qui augmente la perméabilité de l’intestin favorise l’apparition des maladies auto-immunes.

Finalement les compléments alimentaires de curcuma combiné à du poivre noir, bien que forts prometteurs, ne sauraient être recommandés pour préserver ou optimiser sa santé. Mais d’autres types de curcuma encore plus efficaces ont été mis au point.

Nanoparticules et phospholipides de curcuma

Le curcuma est une substance soluble dans les graisses, mais aussi soluble dans l’eau, comme la plupart des polyphénols. Deux techniques ont donc été mises au point pour augmenter son absorption : des nanoémulsions de curcuma, pour augmenter fortement sa solubilité dans l’eau et donc son absorption au niveau de l’intestin et des phospholipides de curcuma, pour augmenter fortement sa solubilité dans les graisses, dans le même objectif.

Le processus de nanoémulsion donne naissance à des nanoparticules de curcuma dont l’absorption a été évaluée dans plusieurs études cliniques. Comparativement à du curcuma simple, l’absorption de la curcumine est multiplée par 10 environ (7, 8). Autre avantage de cette formulation : alors que le curcuma classique disparaît rapidement de la circulation sanguine, les nanoparticules ont une demie-vie de 13 heures environ, ce qui signifie que la prise d’une gélule trois fois par jour est suffisant pour maintenir des niveaux élevés de curcumine dans le sang, capables d’avoir un véritable impact sur la santé, et en particulier sur l’inflammation. Pour plusieurs équipes de chercheurs les nanoparticules de curcuma représentent effectivement un agent potentiel de chimiothérapie anticancer naturel (9). A ma connaissance les nanoparticules de curcuma ne sont pas encore disponibles en France.

La deuxième formulation, les phospholipides de curcuma, aussi appelés phytosomes de curcuma, est capable de multiplier l’absorption du curcuma par 29. Plus précisément, l’absorption des curcuminoïdes est accentuée de la façon suivante : absorption de la curcumine multipliée par 19, absorption de la demethoxycurcumine multipliée par 68 et du bisdemethoxycurcumine par 56 (10). Ce nouveau curcuma a été testé dans plusieurs études cliniques, et contrairement au curcuma simple, celui-ci semble aussi efficace que le laissaient présager les études miraculeuses effectuées en laboratoire !

curcuma1

Concentration en curcuminoïdes dans le sang en fonction du temps

Comment utiliser les phospholipides de curcuma

  • Pour soigner les douleurs : le curcuma sous forme de phospholipides est efficace sur n’importe quel type de douleurs (arthrose, choc, etc.) à l’exception des douleurs neuropathiques (diabète, fibromyalgie, sclérose en plaques, etc.). Son efficacité est supérieure à celle du paracétamol et comparable à celle des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, etc.). En cas de douleur aiguë, on peut prendre 4 comprimés qui soulageront la douleur sans effet secondaire (l’effet maximal est ressenti au bout de 1h à 1h30) tout en apportant d’autres bénéfices pour la santé (diminution de l’inflammation, meilleure santé des vaisseaux sanguins et sans doute diminution du risque de cancers). En cas de douleurs chroniques on peut diminuer la dose pour passer à 3 comprimés par jour (11).
  • Pour traiter l’arthrose : en 2010 des chercheurs italiens ont recruté 50 patients souffrant d’arthrose qui ont été assignés soit à recevoir 2 gélules de curcuma phospholipidique matin et soir soit un placebo. Tous prenaient de manière simultanée le traitement classique (médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens). Résultat : les marqueurs inflammations (CRP) et les douleurs ont été fortement diminués. La capacité à marcher sans douleur a augmenté de 245% en trois mois et l’utilisation du curcuma a permis aux malades de faire des économies puisque 62% d’entre eux ont arrêté leurs médicaments classiques. De plus le curcuma n’a eu aucun effet secondaire (alors que les anti-inflammatoires donnent souvent mal à l’estomac, quand ils n’augmentent pas le risque de crise cardiaque) (12).
  • Diminuer les effets secondaires de la radio et de la chimiothérapie : dans une étude récente des chercheurs ont donné du curcuma phospholipidique (une gélule matin, midi et soir) ou un placebo à 160 malades de cancers (cancers du côlon, du rectum, du foie, des reins, de l’estomac, des poumons, des ovaires ou du sang) qui suivaient les traitements classiques : chimiothérapie ou radiothérapie. Ils ont observé si le curcuma avait un effet sur l’incidence des effets secondaires. Résultats : en prenant du curcuma les malades ont eu presque deux fois moins d’effets secondaires (nausées, vomissements, diarrhées, constipations, pertes de poids, infections, effondrement du système immunitaire ou sanguin). Même constat avec la radiothérapie (13).
  • Pour bloquer la prolifération du cancer : deux études ont testé les effets du curcuma chez l’homme dans le but d’essayer de limiter la prolifération de cellules précancéreuses, par exemple suite à l’ablation d’une tumeur. 25 hommes présentent diverses lésions précancéreuses ont pris 8 gr de curcuma simple pendant 3 mois. Les résultats de cette étude étaient modestes : 50% des patients ayant reçu le curcuma ont vu leur état s’améliorer et 50% ont vu leur état s’aggraver. Mais les chercheurs n’ont pas pu tester les effets des doses supérieures à 8 gr car elles devenaient trop difficiles à avaler. On peut supposer que les résultats seraient bien supérieurs avec du curcuma phospholipidique (14, 15).
  • Pour améliorer le traitement des cancers du pancréas : le cancer du pancréas est un cancer grave qui évolue vite et qui est presque toujours fatal. Deux études ont donc essayé le curcuma en poudre à une dose de 8 gr par jour. Les résultats semblent très variables, mais suite à la prise de curcuma un malade a vu sa tumeur régresser brusquement de 73% (16). Dans le cas de malades devenus résistants aux traitements de chimiothérapie, le curcuma a permis de survivre pendant plus d’un an dans 19% des cas (17).
  • Pour améliorer le traitement du cancer du côlon : deux études ont testé le curcuma en poudre chez des malades avec des lésions précancéreuses ou cancéreuses du côlon. Dans les deux cas le curcuma s’est avéré efficace lorsqu’il était utilisé en conjonction avec les traitements classiques, à partir de 4 gr par jour. Là encore, les chercheurs n’ont pas essayé le curcuma sous forme de phospholipides qui est probablement plus efficace (18, 19).
  • Pour traiter les uvéites : des chercheurs en ophtalmologie ont testé l’efficacité du curcuma phospholipidique chez les personnes souffrant d’uvéité, une inflammation de l’uvée, une partie pigmentaire de l’œil, qu’elle soit d’origine auto-immune ou la conséquence d’une autre maladie. Les 106 participants à l’étude ont pris 1 gélule de curcuma matin et soir pendant douze mois en plus du traitement classique et les chercheurs ont noté une diminution très nette de l’inflammation qui s’est traduite par une diminution du risque de rechute de 80% (20).
  • Pour traiter la rétinopathie diabétique et la microangiopathie : dans une étude, 38 diabétiques depuis au moins 5 ans ont reçu 2 comprimés par jour de curcuma phospholipidique en plus du traitement classique et 39 autres ont reçu un placebo. Au bout d’un mois seulement la circulation sanguine dans les vaisseaux de l’œil s’était améliorée. De plus l’acuité visuelle des participants s’était accentuée alors qu’aucun changement n’était noté dans le groupe ayant reçu le placebo (21).

Références : (1) Zhou H1, Beevers CS, Huang S. The targets of curcumin. Curr Drug Targets. 2011 Mar 1;12(3):332-47.

(2) Anand P1, Kunnumakkara AB, Newman RA, Aggarwal BB. Bioavailability of curcumin: problems and promises. Mol Pharm. 2007 Nov-Dec;4(6):807-18.

(3) Lao CD1, Ruffin MT 4th, Normolle D, Heath DD, Murray SI, Bailey JM, Boggs ME, Crowell J, Rock CL, Brenner DE. Dose escalation of a curcuminoid formulation. BMC Complement Altern Med. 2006 Mar 17;6:10.

(4) Shoba G1, Joy D, Joseph T, Majeed M, Rajendran R, Srinivas PS. Influence of piperine on the pharmacokinetics of curcumin in animals and human volunteers. Planta Med. 1998 May;64(4):353-6.

(5) Khajuria A1, Thusu N, Zutshi U. Piperine modulates permeability characteristics of intestine by inducing alterations in membrane dynamics: influence on brush border membrane fluidity, ultrastructure and enzyme kinetics. Phytomedicine. 2002 Apr;9(3):224-31.

(6) Erika Jensen-Jarolim, Leszek Gajdzik, Ines Haberl, Dietrich Kraft, Otto Scheiner, Jürg Graf. Hot Spices Influence Permeability of Human Intestinal Epithelial Monolayers. J. Nutr. 1998 128: 3 577-581.

(7) Yu H1, Huang Q. Improving the oral bioavailability of curcumin using novel organogel-based nanoemulsions. J Agric Food Chem. 2012 May 30;60(21):5373-9.

(8) Sasaki H1, Sunagawa Y, Takahashi K, Imaizumi A, Fukuda H, Hashimoto T, Wada H, Katanasaka Y, Kakeya H, Fujita M, Hasegawa K, Morimoto T. Innovative preparation of curcumin for improved oral bioavailability. Biol Pharm Bull. 2011;34(5):660-5.

(9) Kanai M1, Imaizumi A, Otsuka Y, Sasaki H, Hashiguchi M, Tsujiko K, Matsumoto S, Ishiguro H, Chiba T. Dose-escalation and pharmacokinetic study of nanoparticle curcumin, a potential anticancer agent with improved bioavailability, in healthy human volunteers. Cancer Chemother Pharmacol. 2012 Jan;69(1):65-70.

(10) Cuomo J1, Appendino G, Dern AS, Schneider E, McKinnon TP, Brown MJ, Togni S, Dixon BM. Comparative absorption of a standardized curcuminoid mixture and its lecithin formulation. J Nat Prod. 2011 Apr 25;74(4):664-9

(11) Di Pierro F1, Rapacioli G, Di Maio EA, Appendino G, Franceschi F, Togni S. Comparative evaluation of the pain-relieving properties of a lecithinized formulation of curcumin (Meriva(®)), nimesulide, and acetaminophen. J Pain Res. 2013;6:201-5.

(12) Belcaro G., Cesarone M. R., Dugall M., Pellegrini L., Ledda A., Grossi M. G., Togni S., Appendino G. Product-evaluation registry of Meriva, a curcumin-phosphatidylcholine complex, for the complementary management of osteoarthritis. Panminerva Medica 2010 Giugno;52(2 Suppl 1).55-62.

(13) Belcaro G1, Hosoi M, Pellegrini L, Appendino G, Ippolito E, Ricci A, Ledda A, Dugall M, Cesarone MR, Maione C, Ciammaichella G, Genovesi D, Togni S. A controlled study of a lecithinized delivery system of curcumin (meriva) to alleviate the adverse effects of cancer treatment. Phytother Res. 2014 Mar;28(3):444-50.

(14) Cheng AL1, Hsu CH, Lin JK, Hsu MM, Ho YF, Shen TS, Ko JY, Lin JT, Lin BR, Ming-Shiang W, Yu HS, Jee SH, Chen GS, Chen TM, Chen CA, Lai MK, Pu YS, Pan MH, Wang YJ, Tsai CC, Hsieh CY. Phase I clinical trial of curcumin, a chemopreventive agent, in patients with high-risk or pre-malignant lesions. Anticancer Res. 2001 Jul-Aug;21(4B):2895-900.

(15) Rai B1, Kaur J, Jacobs R, Singh J. Possible action mechanism for curcumin in pre-cancerous lesions based on serum and salivary markers of oxidative stress. J Oral Sci. 2010 Jun;52(2):251-6.

(16) Dhillon N1, Aggarwal BB, Newman RA, Wolff RA, Kunnumakkara AB, Abbruzzese JL, Ng CS, Badmaev V, Kurzrock R. Phase II trial of curcumin in patients with advanced pancreatic cancer. Clin Cancer Res. 2008 Jul 15;14(14):4491-9.

(17) Kanai M1, Yoshimura K, Asada M, Imaizumi A, Suzuki C, Matsumoto S, Nishimura T, Mori Y, Masui T, Kawaguchi Y, Yanagihara K, Yazumi S, Chiba T, Guha S, Aggarwal BB. A phase I/II study of gemcitabine-based chemotherapy plus curcumin for patients with gemcitabine-resistant pancreatic cancer. Cancer Chemother Pharmacol. 2011 Jul;68(1):157-64

(18) Carroll RE1, Benya RV, Turgeon DK, Vareed S, Neuman M, Rodriguez L, Kakarala M, Carpenter PM, McLaren C, Meyskens FL Jr, Brenner DE. Phase IIa clinical trial of curcumin for the prevention of colorectal neoplasia. Cancer Prev Res (Phila). 2011 Mar;4(3):354-64.

(19) He ZY1, Shi CB, Wen H, Li FL, Wang BL, Wang J. Upregulation of p53 expression in patients with colorectal cancer by administration of curcumin. Cancer Invest. 2011 Mar;29(3):208-13.

(20) Pia Allegri, Antonio Mastromarino, Piergiorgio Neri. Management of chronic anterior uveitis relapses: efficacy of oral phospholipidic curcumin treatment. Long-term follow-up. Clinical Ophthalmology. October 2010 Volume 2010:4 Pages 1201 – 1206.

(21) Steigerwalt R1, Nebbioso M, Appendino G, Belcaro G, Ciammaichella G, Cornelli U, Luzzi R, Togni S, Dugall M, Cesarone MR, Ippolito E, Errichi BM, Ledda A, Hosoi M, Corsi M. Meriva, a lecithinized curcumin delivery system, in diabetic microangiopathy and retinopathy. Panminerva Med. 2012 Dec;54(1 Suppl 4):11-6.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *